Jerada, une ville pas comme les autres
Jerada aux innombrables cheminées qui pointent vers le ciel et crachent leur fumée noire à longueur de journée est une ville spéciale. Sa date de naissance remonte à 1927. Ses habitants ont formé pendant longtemps une population faite de migrants de différentes régions du pays, fortement attachés à leur terre d’origine.
Progressivement, il s’est créé une population stable, unie par un même mode de vie et dont l’appartenance véritable devient le milieu ouvrier du centre minier.
A travers le temps, le travail des hommes a donc donné naissance à un véritable centre industriel qui a créé sa propre collectivité dont il prend en charge tous les problèmes d’intérêt général.
Un esprit d’équipe est créé et l’attachement à la mine a formé, spontanément, chez les hommes un sens d’intérêt général. Avec le temps, le travail de mineur, longtemps considéré comme pénible, insalubre et dangereux est devenu un art, coûteux et risqué, mais les mineurs s’y accrochent de plus en plus et en sont fiers car ce n’est pas n’importe qui, qui pourra se hasarder à le faire et le faire longtemps !
Dans cette collectivité, une mentalité industrielle propre aux villages miniers s’est développée. Elle a commencé quand les anciens ouvriers se sont fixés définitivement à Jerada. Elle s’est consolidée à la génération suivante avec les enfants qui sont nés et qui ont grandi dans ce milieu et ignorent celui de leurs parents.
Jerada, cette ville aux couleurs rouge brique, qui connaît des vagues de froid sibérien en hiver et devient une véritable fournaise en été… vit quotidiennement au rythme de travail de ses mineurs.
Quand la sirène sonne à 5 H du matin pour annoncer bien fort le commencement d’une nouvelle journée de travail, on a l’impression que toute la ville se réveille en même temps.